Si vous commencez à vous interesser à la gestion des budgets, il peut être difficile de savoir par où commencer. Il existe un certain nombre de méthodes différentes et l’efficacité de chacune d’entre elles varie en fonction de votre personnalité et de votre situation financière. Mais laissez-moi vous rassurer : il existe forcément une méthode de budgétisation qui vous correspond.
- Si vous dépensez trop : faites un budget à base zéro pour affecter chaque euro gagné à une dépense
- Si vous avez des revenus trop faibles : faites un budget de survie pour au moins couvrir les dépenses essentielles
- Si vous culpabilisez quand vous dépensez : faites un budget 50/30/20 pour répartir vos revenus entre dépenses essentielles, épargne et dépenses “plaisirs”.
- Si vous avez du mal à économiser : faites un budget où vous amputez vos revenus d’un pourcentage fixe pour votre épargne
Si votre problème consiste à trop dépenser, optez pour un budget à base zéro
Pour établir un budget à base zéro, commencez par lister vos dépenses. Il est plus facile d’établir un budget à base zéro réaliste si vous savez déjà à quoi vous dépensez votre argent.
Une fois que vous avez identifié vos catégories de dépenses communes, vous pouvez affecter le revenu restant après vos dépenses essentielles à chacun de ces domaines.
Bien que l’idée derrière le budget à base zéro ne soit pas de créer le budget idéal que vous souhaitez suivre, vous pouvez utiliser cette technique pour vous concentrer sur les domaines de dépenses problématiques et vous motiver à dépenser moins sur certains postes et à économiser davantage.
Vous pouvez également modifier votre budget à base zéro chaque mois ! Si c’est le mois de votre anniversaire de mariage, vous pouvez toujours affecter exceptionnellement cent euros de plus à la catégorie des cadeaux.
Le budget à base zéro ne doit pas avoir de déficit : il vous force donc à trouver des économies par ailleurs, lorsqu’une dépense exceptionnelle supplémentaire est ainsi autorisé. Le budget à base zéro a la vertu de vous faire comprendre la nature de vos dépenses et ainsi, au fil des mois, à vous faire entrer dans un cycle d’économies.
Avec un budget à base zéro, chaque euro a sa place dans votre vie et dans votre budget. Vous devez rendre compte de chaque euro que vous gagnez. Que ce soit pour le loyer, l’épicerie, l’abonnement à une salle de sport, les vacances d’été ou l’achat d’une nouvelle voiture, chaque euro gagné est consacré à quelque chose de significatif : il n’y a jamais de « surplus ».
Si vos revenus sont faibles ou irréguliers, vous aurez peut-être besoin d’un « budget de survie »
Un « budget de survie » est un budget qui intègre tous les éléments essentiels dont vous ne pouvez vous passer, ce qui inclut généralement le loyer, l’électricité, l’eau, les médicaments nécessaires et l’alimentation, mais pas des éléments comme le transport, l’abonnement à un club de gym ou même les restaurants, sorties et vacances.
Bien que je pense que beaucoup de ces derniers éléments sont essentiels à ma vie, le budget de survie est la somme d’argent dont vous avez besoin chaque mois pour vous en sortir.
Le budget de survie n’est pas censé être un budget éternel : il s’agit d’une solution temporaire pour vous aider à survivre en période de difficultés financières. Lorsque vos revenus sont irréguliers et que vous n’avez peut-être pas assez d’argent pendant certains mois, il est utile de connaître votre « seuil de survie » afin de pouvoir déterminer, en fonction de vos revenus ce mois-là, combien d’argent il vous reste à épargner pour le mois suivant ou à dépenser.
Ce budget présente certainement des inconvénients car il n’intègre pas les éléments essentiels du budget, comme l’épargne. Mais il peut être utile de calculer et connaître ce chiffre. Non seulement il peut être rassurant en période de difficultés financières, mais il peut aussi vous permettre d’apprécier votre marge de manœuvre lorsque les revenus sont abondants.
Si votre problème est la culpabilité en matière de dépenses, essayez le budget 50/30/20
Ce budget alloue 50 % de vos revenus à vos dépenses essentielles, comme le loyer, les services publics comme l’eau, internet et l’électricité ainsi que l’alimentation. Ensuite, 20 % de votre budget est consacré à votre épargne, et enfin, 30 % de votre budget est consacré à vos dépenses facultatives et non nécessaires.
C’est ce budget qui me tient à cœur, car j’éprouve souvent de la culpabilité de ne pas épargner suffisamment ou de dépenser de façon frivole. Avec le budget 50/30/20, je sais que je consacre 50 % de mes revenus à mes dépenses essentielles et j’ai moins de scrupules à dépenser dans les autres catégories.
Les 30 % restants de mon budget sont consacrés aux repas au restaurant, à l’abonnement à la salle de sport, aux loisirs culturel et à divers achats plaisir. L’établissement d’un budget est souvent source de stress et, pour moi, cette technique m’a permis de vivre et de dépenser sans culpabilité.
Il faut toutefois noter que les rubriques « besoins » et « désirs » peuvent souvent se chevaucher. Par exemple les produits alimentaires de base entrent dans la catégorie de mes 50 % de « besoins ». Mais certains aliments comme une pâtisserie peuvent être considérés comme superflus. Si votre budget est serré, cela peut vite devenir compliqué de faire des choix.
Dans ce cas, il peut être plus utile de se tourner vers un budget 80/20. Avec celui-ci, vous mettez de côté 20 % de vos revenus sous forme d’épargne et vous dépensez les 80 % restants. Ainsi, vous n’avez pas à vous demander si certains achats sont de véritables « besoins » ou s’ils relèvent de la catégorie des « désirs », comme cela peut se produire avec le budget 50/30/20.
Si votre problème est d’économiser, forcez l’épargne
Enfin, si vous avez du mal à mettre de l’argent de côté pour votre retraite ou d’autres objectifs d’épargne, mettez d’abord un pourcentage de votre revenu mensuel de côté pour ces objectifs, et ne payez qu’ensuite vos articles essentiels et non essentiels.
Vous pouvez utiliser un pourcentage arbitraire chaque mois pour épargner, par exemple 20 %, mais vous pouvez également examiner vos propres objectifs d’épargne et mettre de l’argent de côté en conséquence.
Par exemple, si vous prévoyez de partir en vacances, vous pouvez évaluer le coût de ce voyage, puis répartir ce coût sur vos différentes payes que vous toucherez d’ici votre départ. Vous pouvez donc mettre de côté cette somme au début de chaque mois pour cet objectif avant d’affecter le reste de vos revenus à d’autres dépenses.
Si aucune de ces méthodes budgétaires ne semble convenir, tenez-vous-en à un budget traditionnel : calculez vos revenus, soustrayez vos dépenses et affectez le montant restant à un objectif d’épargne.
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